James A. Huston, Henry G. Morgan et William C. Notley débarquent à Omaha le 6 juillet 1944, avec la 35e Division d’infanterie américaine. Les trois GI’s participent aux affrontements de Saint-Lô puis de Mortain qui contribuent de façon déterminante à la libération de la Normandie.
Au lycée, j’ai lu Mein Kampf

Comme une retransmission de match de football
« Nous nous sommes entraînés à différents endroits aux Etats-Unis et notamment dans les montagnes du Tennessee. On s'entraînait pour nous habituer à ce que serait la guerre. » William C. Notley et ses frères d’armes participent aux manoeuvres de l’hiver 1943 puis à un entraînement au printemps 1944 ainsi qu’à l’initiation au maniement des mortiers et des mitrailleuses. Le départ de la 35e Division d’infanterie pour l’Europe est imminent.
Les GI’s de la 35e Division prennent la direction du sud de la Grande-Bretagne le 12 mai 1944, jour du 24e anniversaire de « Hank » Morgan. Ils arrivent en Angleterre le 25 mai. Là ils reçoivent une formation supplémentaire mais ne débarqueront en Normandie qu’un mois après le jour J.
Le 6 juin 1944, il est donc outremanche. Suspendu à la radio britannique, il suit en direct les opérations du D-Day. «…J'étais en compagnie de quelques officiers de notre unité. Nous étions assis confortablement en train de prendre notre petit déjeuner, au chaud et en sécu-rité. Il y avait des haut-parleurs tout autour de la pièce, c'était quasiment comme une retransmission de match de football parce que le service radio britannique et celui de l'armée américaine retransmettaient tout cet enfer qui se déroulait à moins de 160 kilomètres de nous à vol d'oiseau. C'était bizarre…»
Le 6 juin 1944, il est donc outremanche. Suspendu à la radio britannique, il suit en direct les opérations du D-Day. «…J'étais en compagnie de quelques officiers de notre unité. Nous étions assis confortablement en train de prendre notre petit déjeuner, au chaud et en sécu-rité. Il y avait des haut-parleurs tout autour de la pièce, c'était quasiment comme une retransmission de match de football parce que le service radio britannique et celui de l'armée américaine retransmettaient tout cet enfer qui se déroulait à moins de 160 kilomètres de nous à vol d'oiseau. C'était bizarre…»

Dès le 11 juillet, la division s’engage dans les combats pour la prise de Saint-Lô, aux côtés de la 29e Division d’infanterie qu’on appelle les « Blue and Grey ». Sa dernière grande bataille se fera dans les environs de Mortain.
« Nous lui avons donné nos barres de chocolats. »
Les contacts avec les Français sont rares, ceux-ci étant peu nombreux aux abords du front, toutefois, « Bill » Notley se remémore sa première rencontre avec la population civile : une fermière qui lui offre le gîte et le couvert. « Nous avons passé la première nuit dans la ferme. Au petit déjeuner, nous lui avons donné nos « D bars », des barres chocolatées, elle les a mises dans le lait de la ferme et nous avons eu de délicieux chocolats chauds. »
Les combats pour Saint-Lô sont une épreuve du feu particulièrement difficile pour les GI’s de la 35e Division d’infanterie, appelés en renfort de la 29e qui luttait jour après jour depuis le 6 juin et épuisait ses réserves dans la bataille. Ils parviennent à refouler plusieurs contre-attaques ennemies avant d’entrer dans la ville le 18 juillet. L’officier Henry Morgan n’a pu « qu’entrevoir les ruines de Saint-Lô tout au long des combats. Nous avons passé deux semaines, étape après étape, à nous approcher de la ville. »
Les combats pour Saint-Lô sont une épreuve du feu particulièrement difficile pour les GI’s de la 35e Division d’infanterie, appelés en renfort de la 29e qui luttait jour après jour depuis le 6 juin et épuisait ses réserves dans la bataille. Ils parviennent à refouler plusieurs contre-attaques ennemies avant d’entrer dans la ville le 18 juillet. L’officier Henry Morgan n’a pu « qu’entrevoir les ruines de Saint-Lô tout au long des combats. Nous avons passé deux semaines, étape après étape, à nous approcher de la ville. »
« C’était comme voir le diable en personne. »
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James Huston, à droite, en 1944. |
« Merci de nous avoir sauvé la vie. »

« Hank » Morgan se souvient de cet épisode qui met un terme à « sa » bataille de Mortain, alors que les combats semblent finis. « Le matin suivant, trois de mes soldats sont venus me voir et me dire : "Nous voulons juste vous remercier de nous avoir sauvé la vie la nuit dernière." C’est certainement mon meilleur moment et celui qui me rend le plus fier ! »